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Commande : 2013
Livraison : 2014
Facteur d'instruments : Jean-Daniel Talma
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Le facteur d'instruments a proposé deux possibilités de restitution qui ont été retenues. Un premier instrument avec une peau et le second avec deux peaux et un timbre (lire ci-dessous). | ||
Vitrail n° 35, "Parabole du fils prodigue ou du fils retrouvé" |
Matériaux utilisés : frêne clous forgés peau de chèvre |
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Voir la représentation dans la cathédrale |
Entendre l'instrument restitué tambour carré avec grelots |
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"Pour ces deux instruments, j'ai travaillé une fois de plus en partant de la tenue de l'instrument par la musicienne dans l'iconographie chartraine et dans d'autres représentations présentes dans des manuscrits des XIIe et XIIIe siècles. Les tambours sur cadre sont sensiblement tous de la même taille et souvent joués par des groupes de femmes qui dansent et chantent pour accompagner le roi David, en procession. Un premier type de "tenue" présente le musicien tenant son instrument au bout des mains, les pouces derrière le cadre et les doigts frappant la peau. Le tambour sur cadre est tenu en équilibre par les deux mains. On le retrouve dans les traditions persanes et moyen-orientales. La peau très tendue permet un jeu assez fin et une grande variété de frappes, du grave à l'aigu. Dans le deuxième type de "tenue", le musicien tient son instrument contre la poitrine, à cheval entre les deux pliures des bras. Il frappe la peau à pleine main sans chercher à moduler la battue. Il est joué dans les traditions ibériques et maghrébines, et dans la grande majorité des cas avec des dispositifs pour saturer le son comme, clochettes, grelots suspendus, aiguillettes ou perles (dispositif qui prend le nom de timbre). C'est la masse sonore du jeu de groupe qui produit l'effet et l'énergie de cette musique, jouée encore aujourd'hui au Maroc et au Portugal par des choeurs de femmes lors de fêtes religieuses. Les deux cadres ont été fabriqués à partir de planches de frêne "brutes de sciage" que j'ai affinées au rabot et chanfreinées sur une ou deux tranches suivant les modèles. Les planches ont été ensuite assemblées à l'aide de clous forgés sans colle. Pour le premier tambour à cadre, une peau de chèvre assez fine a été tendue et clouée sur le cadre à l'aide de petits clous. Pour le second, deux peaux ont été cousues ensemble, emprisonnant les cadres. Les peaux sont plus épaisses car on cherche la fondamentale de la peau et non les harmoniques, contrairement au premier où la variété des frappes ne peut être obtenue qu'avec une peau fine." Jean-Daniel Talma, Atelier Elbock
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